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• 1699; pacquire 1640; mot caraïbe♦ Sorte de sanglier (suidés), cochon sauvage d'Amérique. « ces pécaris vivent ordinairement par troupes » (Jules Verne ).♢ Cuir de cet animal. Des gants de pécari.pécarin. m. Mammifère suidé d'Amérique tropicale, de taille réduite (20 à 30 kg), à pelage brun avec des parties claires.|| Peau apprêtée de cet animal.⇒PÉCARI, subst. masc.ZOOL. Porc sauvage d'Amérique, de la famille des Suidés, ayant la taille d'un petit sanglier, sans queue ni défenses. Quant aux animaux en question, c'étaient des pécaris (...) reconnaissables à leur couleur foncée et dépourvus de ces longues canines qui arment la bouche de leurs congénères. Ces pécaris vivent ordinairement par troupes, et il était probable qu'ils abondaient dans les parties boisées de l'île (VERNE, Île myst., 1874, p.198). J'avais vu aussi des couguars, dans leur pays même, dans le pays des agoutis, des pécaris, non loin du pays des tatous (GIRAUDOUX, Simon, 1926, p.95).— P. méton. Cuir de cet animal. Du cuir, du vrai cuir épais et souple dont on devinait l'odeur; des valises en peau de porc, des gants de pécari, des blagues à tabac fauves (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.86).— Empl. adj. Des gants pécaris. Les mains ennoblies par des gants pécaris (...). Serge n'avait rien du classique chauffeur de taxi (SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi! 1935, p.130).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1688 [éd.] pickery «cochon sauvage d'Amérique» (R. BLOME, L'Amérique angloise, p.318); 1698 [éd.] pecari «id.» (W. DAMPIER, Nouv. Voyage autour du monde [trad. de l'angl.], t.1, p.15); 2. 1935 des gants pécaris (SIMONIN, J. BAZIN, loc. cit.); 1951 des gants de pecari (Le Figaro, 22 nov., p.11, col. 1). Empr., par l'intermédiaire des flibustiers français, à un mot, du dial. de la zone de Panama, issu de begare «cochon sauvage», mot de la lang. des Caraïbes, du Venezuela et des Guyanes (1503, COLOMB ds FRIED., s.v. báquira), auquel on peut rattacher paquira, mot indigène (1664 [éd.], A. BIET, Voyage de la France, p.340; déjà pacquire en 1640, J. DE LAET, L'Hist. du Nouv. Monde, p.608 ds KÖNIG, p.163: [il y a] des porcs de l'Amérique, qui ont le nombril sur le dos, les Sauvages de la terre ferme les nomment Pacquires) et paquaira en Guyane (1654, P. BOYER, Véritable relation de tout ce qui s'est fait et passé au voyage que M. de Bretigny fit à l'Amér. Occ., p.425, ibid.). Fréq. abs. littér.:31. Bbg. BOULAN 1934, p.115.
pécari [pekaʀi] n. m.ÉTYM. 1699; pacquire, 1640; mot caraïbe.❖♦ Mammifère ongulé (Suidés), voisin du sanglier, aux membres grêles, dépourvu de queue et de défenses. ⇒ Cochon (sauvage d'Amérique).0 Pencroff n'eut pas besoin de demander si ces bêtes-là étaient comestibles. Cela se voyait bien, à leur ressemblance avec le cochon d'Amérique ou d'Europe.Mais ce ne sont point des cochons, lui dit Harbert (…)Quant aux animaux en question, c'étaient des pécaris appartenant à l'un des quatre genres que compte la famille, et ils étaient même de l'espèce des « tajassous », reconnaissables à leur couleur foncée et dépourvus de ces longues canines qui arment la bouche de leurs congénères. Ces pécaris vivent ordinairement par troupes, et il était probable qu'ils abondaient dans les parties boisées de l'île. En tout cas, ils étaient mangeables de la tête aux pieds.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 284.➪ tableau Noms de mammifères.♦ Par métonymie. Cuir de cet animal. || Des gants de pécari.
Encyclopédie Universelle. 2012.